Rando montagne - Des randonnées accompagnées en montagne à Valloire été comme hiver

Azize ADJOU, accompagnateur en montagnes à Valloire. Randonnées été, hiver, raquettes à neige...

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Le Râteau Vieux

Situé dans le massif de la Sétaz ce secteur est très peu fréquenté par les randonneurs. La faune sauvage y est très présente, en particulier les chamois.

Au-delà du col de la Plagnette, fortifié par le maréchal de Berwick au-dessus des Trois Lacs, le randonneur peut avoir l’impression de pénétrer dans un autre univers. Il se retrouve soudain à la fois si près et si loin de l’agitation des lacs fréquentés par des touristes de tous les âges… Le paysage lui-même est différent de celui que l’on admire aux Trois Lacs. Il est peut-être plus resserré, face à l’Aiguille Noire, au pied de laquelle on passe avant l’ascension, mais que l’on ne contemple pas sous sa forme la plus fascinante. Aucun promeneur ou presque à l’horizon. Le calme après les cris des enfants jouant près des lacs. Il serait alors même bon de se taire, par moment, pour écouter le silence et y trouver du repos. Un endroit solitaire et méconnu, au lieu d’un espace naturel mais irrémédiablement dominé par l’homme ; mais aussi un espace peuplé d’une faune vivant ou survivant sans crainte d’être dérangée par des curieux impromptus et indisciplinés. Chamois et marmottes se partagent ainsi librement le territoire du Râteau Vieux, dans le massif de la Sétaz, où Azize propose également de vous conduire. Les privilégiés auront peut-être même l’occasion (cela s’est produit) de voir un aigle, niché sur ces hauteurs, fondre sur une marmotte.

Pour assister au spectacle, il faut seulement de bonnes jambes et un minimum d’entraînement. On ne saurait se passer non plus d’un appareil photo, et encore moins du guide car, du col de la Plagnette au sommet du Râteau Vieux, toute la randonnée se déroule hors sentier. On peut alors, pour franchir les éboulis puis gravir l’une après l’autre les pentes herbeuses, suivre le guide ou marcher à ses côtés, un peu plus haut dans la pente, en éprouvant peut-être une sensation de liberté plus grisante que sur un chemin connu de tous. Et au sommet, une vue imprenable sur la belle vallée de la Neuvachette et ses alpages, si importants pour les montagnards d’hier. C’est ici que l’on pique-niquera, avant de cueillir des brins de génépi pour réaliser cette liqueur qui réchauffe, ce breuvage qu’il ne faut surtout pas acheter au supermarché. Des chamois au génépi, en passant par les edelweiss, on aura donc été entièrement immergé « dans le sein de la vraie nature », selon les mots de l’ethnographe Estella Canziani venue en Savoie au début du XXème siècle. Gardons-nous de ne plus pouvoir nous passer de cette liberté.

 

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