Rando montagne - Des randonnées accompagnées en montagne à Valloire été comme hiver

Azize ADJOU, accompagnateur en montagnes à Valloire. Randonnées été, hiver, raquettes à neige...

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La descente de la lauzette

Que de la descente au pays des bergers.

 A la fin du XIXème siècle, Valloire, comme d’autres vallées alpines, s’est spécialisée dans la fabrication du fromage. Or, faire la tomme est tout un art, qui demande un minimum d’expérience et de compétences pratiques. On a donc construit au hameau du Col une école pour former les futurs fromagers. Il s’agit de la « fruitière école », qui fonctionnait l’hiver, lorsque les jeunes gens restaient au hameau permanent. Mais c’est en alpage qu’était fabriqué le fromage. Le chalet-modèle de la Lauzette fut donc aussi mis à disposition des élèves, au plus près du troupeau dont on utilisait le lait.

C’est la vallée de la Lauzette que Azize vous propose de descendre tranquillement, à la rencontre de la communauté agropastorale d’autrefois, qui a laissé ici, au pays des bergers, d’abondantes traces. La promenade dans les pas des jeunes gens qui surveillaient, hier encore, les troupeaux, n’exige aucune capacité physique car il s’agit seulement de descendre le long du ruisseau, en ouvrant l’œil car, au loin, parfois, au-dessus des chalets abandonnés, des troupeaux de moutons paissent encore sous la surveillance des chiens. Regardez, les couleurs, la lumière qui baigne les pentes change à tout instant. Prenons le temps d’admirer le paysage. Nous ne sommes pas pressés. Pas de bêtes à rentrer à l’étable et à traire, pas de fromage à fabriquer. Seulement du plaisir à partager.

Le soir, en dégustant la tomme achetée en ville, on pensera avec émotion qu’on s’est un peu rapproché des bergers de montagne d’autrefois, qui travaillaient dur et chouchoutaient leurs animaux là-haut, à l’alpage de la Lauzette, au temps où il n’était de richesses que de bêtes. Le long chemin qu’ils devaient parcourir derrière les troupeaux, le jour de « l’emmontagnée », depuis le hameau permanent du Col, est devenu un chemin de randonnée pour occuper ses vacances et oublier le stress du travail en ville, alors que les bergers valloirins d’autrefois agissaient dans l’urgence, pour constituer des réserves suffisantes pour l’hiver, sous le poids d’une cruelle incertitude du lendemain.

                         

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